Titre : L'éducation
sentimentale
Auteur : Flaubert
Edition : Le livre de poche
Nombre de pages : 628
Un
jeune provincial de dix-huit ans, plein de rêves et plutôt séduisant, vient
faire ses études à Paris. De 1840 au soir du coup d’Etat de 1851, il fait
l’apprentissage du monde dans une société en pleine convulsion. Sur son chemin,
il rencontre le grand amour et les contingences du plaisir, la Révolution et
ses faux apôtres, l’art, la puissance de l’argent et de la bêtise, la
réversibilité des croyances, l’amitié fraternelle et la fatalité des trahisons,
sans parvenir à s’engager pour une autre cause que celle de suivre la perte de
ses illusions.
Frédéric
Moreau est un bachelier qui a gagné le prix d'honneur au collège de Sens et qui
idolâtre Paris, il aime dessiner, peindre, écrire des vers et aimerait
d'ailleurs créer son roman. C'est un antihéros réaliste, antihéros puisque
Frédéric n'a rien d'un héros, il n'est pas brave et n'a aucun mérite mais il
est réaliste parce qu'il a effectivement des défauts mais aussi des qualités
(même s'il y en a peu) puisqu'il est : attentionné, à l'aise avec les enfants,
sensible, déterminé et il peut encaisser une forte dose de travail. Frédéric
est une personne paresseuse, indécise, profondément égoïste, naïve, sans
ambition, molle, influençable, menteuse, lâche, manipulatrice, très matérielle
et jalouse, se laisse facilement avoir et persuader, c'est un vrai goujat et un
traitre, son image a une grande importance pour lui, il a toujours du mal à
faire la moindre chose, il laisse le temps passer mais n'en fait jamais
vraiment rien ni ne prend réellement parti, il ne supporte pas de se sentir
remplacer et fuit les situations où il se trouve mal à l'aise. L'argent et le
personnage principal ont une relation particulière puisque celui-ci ne pense
qu'à cela, il est aussi très dépensier. Durant tout le livre il se fait mener
en bateau par ses propres illusions, de plus, il prend toujours les mauvaises
décisions et rate aussi tout ce qu'il entreprend. En résumé, Moreau est une
sorte de monstre humain.
Jacques Arnoux est un républicain d'une quarantaine
d'années, les cheveux crépus et la taille robuste. Il a beaucoup voyagé, a de
la notoriété à Paris, connaît tout le monde et aime l'art. C'est un homme qui a
de nombreux défauts puisqu'il est : taquin, pas très spirituel, manipulateur,
superficiel, infidèle, secret et profiteur.
Marie Arnoux (femme de Jacques
Anoux) a une figure ovale, le nez droit, la peau brune, un médaillon en
lapis-lazuli et souvent un châle. Elle vient de Chartres, aime lire, broder et
sait chanter. Elle a une fille et un fils auxquelles elle est très attachée.
C'est une femme de valeur et de conviction, elle est impulsive, secrète,
nostalgique, fidèle et timide.
Madame Moreau (mère de Frédéric), est une noble
conseillère descendante de gentilshommes et veuve d'un plébéien, elle a une
belle et grande maison, entretien de bonnes relations avec ses voisins et est
une des femmes les plus respectées du pays. C'est une femme sensible qui
accapare son fils et qui d'ailleurs a une haute ambition professionnelle pour
lui : conseiller d'Etat, ambassadeur ou ministre.
Charles Deslauriers est fils
d'un huissier qui le bat et d'une mère morte d'un cancer. Il rencontre Frédéric
avec qui il a trois ans d'encart et avec qui il parle beaucoup au collège des
Sens où il a sauté une classe puisqu'il travaille énormément. Il est pauvre et
maigre même s'il mange abondamment, il est républicain et la révolution
française le préoccupe. Il est d'humeur querelleuse, profiteur, égoïste,
opportuniste, c'est un joueur, il n'aime pas la solitude, se pense supérieur
aux autres (d'ailleurs il aimerait avoir des gens sous ses ordres) et cherche
toujours à prendre la place de Frédéric.
Rosanette est une courtisane qui n'a
pas eu une enfance facile, elle a eu de nombreux hommes dans sa vie, aime se
faire draguer et l'argent. C'est une belle femme secrète, sensible, matérielle
et paresseuse.
Madame Dambreuse est une noble bourgeoise qui se préoccupe de
tout le monde, elle sait recevoir, a une élégance naturelle mais c'est aussi
une profiteuse, une hypocrite, elle s'ennuie beaucoup est peut être vraiment
méchante et cruel.
Frédéric a aussi d'autres amis comme Hussonet, Pellerin (un
peintre sans talent), Sénécal, Mademoiselle Vatnaz (amie de Rosanette), Matinon
(proche de monsieur Dambreuse), Delmar (célèbre acteur de l'époque) …
J'ai
aimé le fait que ça se passe au 19ème siècle qui est une période que j'adore et
ça m'a permis de découvrir la vie de cette époque. J'ai aussi trouvé très
intéressant que le personnage principal soit un antihéros même si c'était
parfois un peu ennuyeux. Ce livre est un peu particulier car il est basé sur du
rien, il n'y a pas vraiment d'intrigue, on suit juste la vie de Frédéric, un
antihéros réaliste, et donc, plutôt détestable. La fin rattrape un peu le roman
car j'apprécie énormément son message.
Ce fut
plutôt pénible à lire car ce n'est que depuis cette année que je me mets à lire
des classiques vraiment plus régulièrement alors qu'avant je n'en avais pas
l'habitude, donc là lire plus de six cents pages avec une histoire où je
n'accroche pas fut assez compliqué pour moi. De plus, en ayant entendu beaucoup
de bien de cet ouvrage j'avais des exigences hautes et je pensais réellement
adorer et je fus très déçus que ça ne soit pas le cas. Peut-être que je
n'accroche pas avec l'auteur, pourtant "L'éducation sentimentale" est
l'œuvre de sa vie donc j'ai du mal à croire que je pourrais aimer ses autres
livres. Choisir ce roman pour la première fois que je lis du Flaubert n'était
possiblement pas une bonne idée. Je pense que celui-ci est un très bon auteur
mais malheureusement je ne l'ai pas totalement compris et je pense n'avoir aperçu
qu'une infime partie de son génie. Aussi, si vous avez cette édition, ne lisez
pas les notes ou la préface car il y a souvent du spoil ce qui est d'ailleurs
insupportable car elles sont pourtant intéressantes.
Malheureusement,
je ne pense pas avoir assez de connaissances pour comprendre tous les enjeux de
ce livre, je n'ai pas du tout compris les questions politiques à mon plus grand
malheur car elles sont très présentes dans le roman, et je ne pense pas avoir
compris toutes les remarques, l'ironie de Flaubert etc… Peut-être que je le
relirais au cours de ma vie lorsque j'aurais une meilleure connaissance du
19ème siècle car malheureusement pour l'instant cet ouvrage ne me laisse pas
une bonne impression.
"Il n'ajouta rien,
mais il étendit la main gauche de son côté et la laissa toute grande ouverte,
-s'imaginant qu'elle allait faire comme lui, peut-être et qu'il rencontrerait
la sienne. Puis il eut honte, et la retira."
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