vendredi 24 août 2018

Réparer les vivants - Maylis de Kerangal


Titre : Réparer les vivants
Auteur : Maylis de Kerangal
Edition : Verticales
Nombre de pages : 281

« Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps. »
Réparer les vivants est le roman d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d’accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l’amour.

Je vais me contenter de décrire Simon Limbres car c'est à partir de lui que tout débute. C'est un beau jeune homme vif tatoué, plein de santé, sportif et qui aime le surf. Il fait plutôt partie de la classe populaire des élèves, il a une copine et une famille qui l'aime et l'entoure.

Ce n'est pas un livre qu'on peut lire d'une seule traite, c'est un ouvrage qu'on déguste, qu'on savoure. De plus, on a besoin de faire régulièrement des pauses pour encaisser ce qui se passe, pour réaliser. Le rythme est très particulier puisqu'il est lent et pourtant tout se passe très vite, on ressent l'urgence. Les longues phrases (qui accentuent la lenteur) font parties intégrantes du style de l'auteur. De plus, il y a beaucoup de descriptions ce qui nous permet de bien rentrer dans l'histoire.
Maylis de Kerangal a vraiment une manière d'écrire qui lui est propre et qu'importe le livre on peut la retrouver et l'identifier rien qu'à son écriture. Malheureusement, je n'ai pas tellement accroché à son style et même si le sujet (la greffe) était hyper intéressant car on en entend peu parler, il y a des moments où je me suis ennuyée.
J'ai aimé voir la douleur du deuil et suivre les différents personnages (tous très atypiques), voir leur vie. Il y a aussi beaucoup de scènes poétiques je trouve. J'ai découvert plus en profondeur l'univers médical qui est d'ailleurs un monde que je n'aime pas du tout, ça serait vraiment une angoisse de travailler dans ce milieu. J'ai donc aimé l'histoire, le sujet et les personnages mais malheureusement je n'ai pas accroché avec le style de l'auteur.

"Une forte accolade puis une rapide conversation en arabe que scande le cliquetis des pistaches cassées sous les dents"

2 commentaires:

  1. Ce livre m'avait réellement bouleversé et touché, je suis heureuse de voir une chronique dessus !

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