Titre : Réparer les vivants
Auteur : Maylis de Kerangal
Edition : Verticales
Nombre de pages : 281
«
Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et
ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps. »
Réparer
les vivants est le roman d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de
gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont
se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience,
d’accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure
métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa
fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l’amour.
Je
vais me contenter de décrire Simon Limbres car c'est à partir de lui que tout
débute. C'est un beau jeune homme vif tatoué, plein de santé, sportif et qui
aime le surf. Il fait plutôt partie de la classe populaire des élèves, il a une
copine et une famille qui l'aime et l'entoure.
Ce
n'est pas un livre qu'on peut lire d'une seule traite, c'est un ouvrage qu'on
déguste, qu'on savoure. De plus, on a besoin de faire régulièrement des pauses
pour encaisser ce qui se passe, pour réaliser. Le rythme est très particulier
puisqu'il est lent et pourtant tout se passe très vite, on ressent l'urgence. Les
longues phrases (qui accentuent la lenteur) font parties intégrantes du style
de l'auteur. De plus, il y a beaucoup de descriptions ce qui nous permet de
bien rentrer dans l'histoire.
Maylis
de Kerangal a vraiment une manière d'écrire qui lui est propre et qu'importe le
livre on peut la retrouver et l'identifier rien qu'à son écriture. Malheureusement,
je n'ai pas tellement accroché à son style et même si le sujet (la greffe) était
hyper intéressant car on en entend peu parler, il y a des moments où je me suis
ennuyée.
J'ai
aimé voir la douleur du deuil et suivre les différents personnages (tous très
atypiques), voir leur vie. Il y a aussi beaucoup de scènes poétiques je trouve.
J'ai découvert plus en profondeur l'univers médical qui est d'ailleurs un monde
que je n'aime pas du tout, ça serait vraiment une angoisse de travailler dans
ce milieu. J'ai donc aimé l'histoire, le sujet et les personnages mais malheureusement
je n'ai pas accroché avec le style de l'auteur.
"Une forte accolade
puis une rapide conversation en arabe que scande le cliquetis des pistaches
cassées sous les dents"
Ce livre m'avait réellement bouleversé et touché, je suis heureuse de voir une chronique dessus !
RépondreSupprimerAh tant mieux !! :)
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