Titre : L'usage
du monde
Auteur : Nicolas
Bouvier
Edition : La
Découverte
Nombre de pages
: 375
À l’été 1953, un jeune homme de 24 ans,
fils de bonne famille calviniste, quitte Genève et son université, où il suit
des cours de sanscrit, d’histoire médiévale puis de droit, à bord de sa Fiat
Topolino. Nicolas Bouvier a déjà effectué de courts voyages ou des séjours plus
longs en Bourgogne, en Finlande, en Algérie, en Espagne, puis en Yougoslavie,
via l’Italie et la Grèce. Cette fois, il vise plus loin : la Turquie, l’Iran,
Kaboul puis la frontière avec l’Inde. Il est accompagné de son ami Thierry
Vernet, qui documentera l’expédition en dessins et croquis.
Ces six mois de voyage à travers les
Balkans, l’Anatolie, l’Iran puis l’Afghanistan donneront naissance à l’un des
grands chefs-d’oeuvre de la littérature dite « de voyage », L’Usage du monde,
qui ne sera publié que dix ans plus tard – et à compte d’auteur la première
fois – avant de devenir un classique.
Par son écriture serrée, économe de ses
effets et ne jouant pas à la « littérature », Nicolas Bouvier a réussi à
atteindre ce à quoi peu sont parvenus : un pur récit de voyage, dans la grande
tradition de la découverte et de l’émerveillement, en même temps qu’une
réflexion éthique et morale sur une manière d’être au monde parmi ses
contemporains, sous toutes les latitudes.
Je
n'ai pas trop aimé Nicolas Bouvier, je ne sais pas vraiment pour quelles raisons
mais plusieurs fois j'ai tiqué sur certaine de ses réflexions, et puis il ne
parle que très rarement de son compagnon de route, Thierry Vernet, qui m'aurait
mieux plu à mon sens. De
plus, il n'y a que peu de personnages qui m'ont attiré l'œil et auxquelles
j'aurais pu me lier, mais le fait que chacun de leur passage soit très bref je
n'ai pas pu m'y attacher.
J'ai
trouvé insupportable la grande lenteur de ce livre qui me paraît vraiment très
long malgré ses 375 pages. J'ai jugé pesant les tournures de phrases lourdes et
le fait que l'auteur ne parle que de lui. J'ai été totalement perdu par de
nombreuses choses comme le mélange des genres et l'époque. En effet, j'ai
l'impression que ce livre est un méli-mélo de roman de voyage,
d'autobiographie, d'essai et de poésie, cela me désoriente et je ne sais pas
comment me placer par rapport à cet ouvrage. De plus je suis totalement
étrangère à cette période de l'histoire ce qui n'a pas aidé.
J'ai
néanmoins apprécié leurs démarches novatrices pour l'époque qui est de voyager
avec le moins de confort possible, sans argent, je me retrouve grandement
dedans. J'ai aimé le fait que ce soit un témoignage mais je n'ai jamais
ressenti l'émotion que pourraient produire des confidences car je n'en ai pas
trouvé, il y a beaucoup trop de description et d'analyse de différentes
situations et je ne retrouve pas assez d'authenticité à mon goût dans son style
d'écriture. On voit que chaque mot est pensé, il y a des figures de styles
presque à chaque phrase et j'en ai oublié la beauté du texte à force d'en voir
tout le temps.
Je
pense qu'il faut être un lecteur expérimenté pour lire cet ouvrage que je
trouve très pointu, nous avons besoin de nombreuses références afin de comprendre
tous les "sens caché" que veut nous transmettre Nicolas Bouvier. De
plus, j'ai découvert qu'il était proposé comme lecture pour l'agrégation en
lettre moderne donc cela prouve que ce n'est pas un ouvrage facile à lire et à
comprendre.
Enfin,
je pense surtout que le problème fut que ce soit un livre pour les cours. J'ai
pris des notes à chaque chapitre (très nombreux) ce qui m'a obligé à m'arrêter
un grand nombre de fois dans ma lecture afin d'écrire et je déteste cela, je
n'ai pris aucune satisfaction à le lire. Je
pense que je le relirais plus tard pour mon plaisir personnel car je suis sûr
que cet ouvrage est un trésor de poésie et j'aime beaucoup les romans de voyage
d'habitude mais malheureusement je n'ai pas su apprécier celui-ci trop presser
de le finir à cause des dates limites et je voulais absolument en comprendre le
sens pour les notes. Malgré tous, c'est un livre que j'ai détesté lire mais que
j'ai adoré étudier.
"Nous
étions partis pour voir le monde, pas pour lui tirer dessus"
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