Bonjour tristesse - Françoise Sagan

Titre : Bonjour tristesse

Auteur : Françoise Sagan

Edition : Biblio collège

Nombre de pages : 160

Cécile a dix-sept ans. En vacances avec son père, veuf qui se satisfait d’une aventure sans lendemain avec la jolie Elsa, elle découvre l’amour dans les bras de Cyril, un charmant étudiant. Mais l’arrivée d’Anne, une femme belle et intelligente, vient déranger ces délicieux moments d'insouciance.

Cécile est une jeune fille manipulatrice, n'est pas très droite, lâche, mais elle aime la vie, et est adepte de l'épicurisme. Son père aime les femmes, la vie, danser, avoir des amis beaux et drôles, profiter de la vie, il partage sa vision avec sa fille mais c'est aussi un homme jaloux, possessif avec un peu un mental d'adolescent. Anne, une amie de la famille, est une entité, elle est sage et belle mais elle est aussi violente parfois, condescendante, elle ne prête pas vraiment beaucoup d'importance aux paroles des autres, il n'y a que sa vérité et sa manière de vivre qui est bonne pour elle. Cyril, petit ami de Cécile, est un bon garçon, amoureux, optimiste, il est prêt à tout pour sa douce mais est aussi jaloux. Elsa, compagne du père, est une séductrice, elle est fragile, un peu comme une enfant, et aime les mondanités.

C'est un style de livre que je n'ai pas l'habitude de lire car l'époque dans lequel cela se passe est les années 50 et je n'avais jamais lu d'ouvrages de cette période. Les personnages sont aussi très particuliers, avec chacun leur caractère et leur profondeur. On suit vraiment la vie, les pensées et les erreurs d'une jeune fille de dix-sept ans dans les années 50, le schéma familial présent dans ce livre pourrait très bien être le même qu'aujourd'hui mais il me semble que de ce côté-là la famille de Cécile est assez moderne. La jeune femme découvre le plaisir de l'amour, la tristesse de la perte, les déboires, la fête, la manipulation, les manigances… J'ai aimé la relation qu'elle a avec son père, la vision qu'elle a des choses, ses contradictions intérieures, je pense que ce sont des sentiments universels et le fait que ce soit à cette époque est d'autant plus intéressant, le langage est plutôt soutenu mais cela reste abordable par tous. J'ai vraiment l'impression de vivre ce livre en huis clos, il y a très peu de protagonistes, 5 à vrai dire, et Cécile ne côtoie régulièrement que ceux-là. Une des choses primordiales de l'ouvrage est donc le caractère des personnages.

"Je ne sais pas encore aujourd'hui si ce goût de conquête cache une surabondance de vitalité, un goût d'emprise ou le besoin furtif inavoué, d'être rassuré sur soi-même, soutenu."