Auteur : Patricia
Bullit
Edition : Le
livre de poche jeunesse
Nombre de pages
: 223
Mon père est déçu par nous, ses filles.
Il nous trouve laides. Maman lui a dit : " mais non, elles sont très bien
", et c'est pire que si elle ne disait rien. Mon frère a des dents de lapin,
il est petit et maigre, mais ce n'est pas grave parce qu'il fera Polytechnique
ou l'E.N.A. C'est affreux de ne pas plaire à ses parents.
Patricia est
une jeune fille mal dans sa peau, qui boue de l'intérieur, qui ne sait pas trop
quelle facette d'elle-même elle est réellement, qui je pense à un fort esprit
de rébellion, elle a un esprit féministe en avance sur son temps et elle n'est
pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Sa sœur est, je pense, complètement manipulée par sa mère et ne sais pas du tout qui elle est étant
donné qu'elle est comme sa mère veut qu'elle soit. Son frère est je pense un
garçon typique de l'époque, macho car tout le monde est élevé comme cela mais
qui pourtant je pense est sensible et il arrive à percer les gens à jour. Je
vous laisse découvrir par vous-même le caractère des parents car mon avis ne
serait pas très objectif dessus.
J'ai aimé le
fait que les passages de journal intime s'alternent avec des petites histoires
qu'écrit l'auteure, cela dynamise le récit et permet que ça soit moins
monotone. On savait que l'on était dans les années soixante grâce à de petits
détails concernant la seconde guerre mondial encore très présente dans les
mémoires, ou les coutumes et les traditions qui rythmaient la vie d'une fille à
cette époque, mais au niveau des sentiments que l'auteure ressent et de ses
pensées je n'ai pas eu l'impression qu'elle vivait dans ces années-là. Je me
suis vraiment identifiée au personnage principal, Patricia, dont les problèmes
familiaux me semblent similaire, j'ai l'impression que l'on a les mêmes
questionnements, les mêmes préoccupations et les mêmes dilemmes et je suis
stupéfaite par la ressemblance (tant physique que mental j'ai l'impression)
entre elle et moi.
"Je
voudrais que quelqu'un me dise quelle personne je suis en vrai : la boudeuse
hostile ou la rigolarde boute-en-train ? C'est terrible de ne pas savoir. Même
si je ne mens plus, il me semble que je suis moi-même un mensonge."
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